L’aromathérapie cadeau de la nature

L’aromathérapie est une branche de la phytothérapie (traitement des maladies par les plantes), aux vertus thérapeutiques, physiques et émotionnelles.

 Dès l’antiquité, en Égypte

On retrouve les fondements de la « psychosomatique ». Les médecins soignaient donc à la fois le corps et l’esprit, en mettant en évidence la communion naturelle entre le cosmos et l’Homme. L’étude des plantes montrait ainsi qu’il n’existe pas de séparation entre les éléments de l’Univers : plantes, minéraux, animal et Homme. Cette civilisation connaissait les propriétés des parfums et des substances aromatiques sur le corps et le mental. De même qu’ils n’ignoraient pas les propriétés bactéricides et antiseptiques des plantes. Il n’y a qu’à examiner la conservation de leurs momies pour s’en persuader.
 A l’occasion des rituels de cérémonies religieuses, le parfum des plantes reflétaient l’émanation de la matière, et de la manifestation de l’esprit. C’était l’expression de la divinité présente, le lien entre l’homme et les dieux.
 Les Arabes étaient les pionniers de la technique de distillation des huiles essentielles : en extrayant l’essence odorante de ces plantes, on pouvait traiter certains problèmes de santé ainsi que soigner son apparence extérieure.

Les philosophe et Avicenne

Ils se consacrèrent à l’alchimie et rétablirent l’utilisation des aromates en médecine et en parfumerie. Avicenne (1000 après J-C) distille la première huile essentielle pure, la Rosa centifolia. Son ouvrage Canon de la médecine faisait référence à de nombreuses huiles essentielles.
Au retour de la Terre Sainte, les croisés, en quête spirituelle, considéraient la distillation comme le symbole de la purification et de la concentration des forces spirituelles. Selon les alchimistes, tout ce qui existe (pierres, plantes, animal, être humain…) est composé d’un corps physique, d’une âme, et d’un esprit. L’art de l’alchimie consistait à dissoudre le corps physique et à concentrer l’âme et l’esprit. Les matériaux étaient donc distillés plusieurs fois pour les débarrasser de toutes leurs impuretés. Ces huiles essentielles fournissaient alors la base de beaucoup de remèdes, qui grâce à leur pouvoir antibiotique, restèrent pendant plusieurs siècles la seule médecine en périodes d’épidémies.

La civilisation industrielle

Elle mit au rebut l’utilisation thérapeutique des huiles essentielles. L’apparition des antibiotiques, notamment, contribua à éloigner l’aromathérapie de notre pharmacie.
René Gattefossé (1851-1950) remit au goût du jour ces découvertes vieilles de milliers d’années et ignorées dès l’apparition des industries chimiques. Il créa le mot « aromathérapie » pour désigner l’usage des HE à des fins thérapeutiques.